Contexte et justification
Le Sénégal a connu au cours des dernières années de multiples catastrophes naturelles et/ou technologiques aux conséquences économiques, humaines et sociales considérables.
Le naufrage du bateau le Joola, en septembre 2002 a entraîné le décès de plus de 1860 personnes.
Sont enregistrés en moyenne chaque année, 600 cas de décès et 2000 cas de blessés graves sur les accidents de la route.
Entre 1992, 1995 et 1997, des crashs d’avion sont survenus à Kafountine, Ngaparou, Tambacounda et Dakar, avec une centaine de pertes en vies humaines.
Les inondations affectent régulièrement plusieurs localités avec d’importants dégâts sur les personnes et les biens : 250 300 personnes sinistrées entre 2003 et 2004, et plus de 20 000 maisons effondrées ou inondées.
Les pertes annuelles des incendies dans les marchés sont estimées à plus de 10 milliards.
L’érosion côtière gagne Dakar, Rufisque, Mbour, Joal, Saint-Louis, les îles du Saloum et la Casamance.
Les pluies hors saison, en janvier 2002 ont causé des dégâts énormes sur l’agriculture et le bétail.
Les invasions acridiennes de 1988 et 2004 ont concerné des milliers d’hectares de cultures et des dégâts considérables sur les cultures.
Le risque de catastrophes ou calamités est très important dans un contexte de précarité socio-économique, surtout dans les pays en voie de développement qui présentent un profil de vulnérabilité certaine aux catastrophes et calamités comme le confirment les accidents de nature et d’origine diverse enregistrées au Sénégal, avec leurs conséquences dans tous les secteurs du développement socio-économique ».
C’est pourquoi, le Sénégal a identifié dans son DSRP, les risques et catastrophes parmi les principaux facteurs qui empêchent la croissance et la réduction de la pauvreté. C’est pourquoi, il a retenu de faire de la prévention et de la gestion des risques l’un des piliers de sa stratégie de développement durable au même titre que la création de richesse, l’accès aux services sociaux et la bonne gouvernance.
Dans le cadre d’une stratégie globale et intégrée de protection sociale et de gestion des risques et catastrophes, il a été ainsi retenu la mise en œuvre d’un programme national multisectoriel de prévention, de réduction des risques majeurs et de renforcement des capacités de gestion des catastrophes au Sénégal, condition nécessaire pour assurer une meilleure visibilité et une mobilisation des ressources pour la réalisation des actions prioritaires.
Cette volonté politique du Sénégal s’inscrit en droite ligne de la 10ème Conférence ministérielle africaine sur l’environnement tenue à Maputo en juin 2004, de la 3ème session ordinaire du Sommet de l’Union africaine d’Addis Abeba de juillet 2004, du plan d’action de Johannesburg pour la mise en œuvre des résolutions du Sommet mondiale de 2002 sur le développement durable et du cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015 adopté à l’issue de la conférence mondiale tenue à Kobé au Japon en 2005.
En outre, la lutte contre les risques majeurs est indissociable de la réalisation des objectifs du millénaire (OMD) à l’horizon 2015.
Avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Sénégal met en œuvre depuis 2006 un projet « Appui au Programme National de Prévention et de Gestion des Risques majeurs et des catastrophes naturels dans le contexte de la réduction de la pauvreté au Sénégal.
Cette volonté politique du Sénégal est réaffirmée dans le Document de politique Economique et social (DPES) 2011-2015 qui constitue le cadre de référence des politiques publiques à l’horizon 2015. En effet, la réduction des risques de catastrophes figure en bonne place.
Il faut noter que le Sénégal s’est doté depuis 2008 d’une plateforme nationale qui mobilise les acteurs. Bien avant la mise en place de cette plateforme, l’Association Urgence et Développement (AUD) développait déjà un partenariat avec l’Institut français des formateurs risques majeurs et protection de l’environnement (IFFORME)
C’est dans ce cadre que Madame Sylvette PIERRON, Présidente de l’Institut français des formateurs risques majeurs (IFFORME) avait effectué à Dakar une visite de travail en novembre-décembre 2010. A cette occasion, le projet d’organisation d’un atelier de formation au Sénégal a été discuté et planifié. L’activité est programmée pour la période du 5 au 10 décembre 2011. Les présents termes de référence définissent les modalités techniques et financières d’organisation de cet atelier de formation.
Durée et lieu
La formation est prévue du jeudi 08 au samedi 10 décembre 2011 au Centre d’Enseignement à Distance (CED) de Dakar.
Objectifs
Les objectifs de la formation sont :
- Développer une compétence nationale en matière de prévention des risques majeurs ;
- Faire émerger une stratégie de prévention et d’éducation pour faire face aux aléas naturels et technologiques ;
- Identifier les outils (à adapter) pour démultiplier cette formation ;
- Initier un partenariat solidaire sur la question de la prévention des risques entre les formateurs africains et le réseau français des formateurs « risques majeurs éducation » ;
- Pouvoir un échanges d’expériences et de bonne pratique en matière de prévention des risques majeurs entre formateurs africains (Bénin/ Sénégal).
Résultats attendus
Plusieurs résultats sont attendus à travers l’organisation de cette session de formation :
- 30 personnes sont formées sur les risques majeurs ;
- Toutes les structures représentées à la formation (cf. liste des participants) sont dotées de PPMS ;
- Un réseau RME Sénégal est mis en place ;
- Un plan d’actions de promotion de la culture du risque majeur au Sénégal, impliquant tous les participants, est élaboré.
Contenu de la formation
La formation s’articulera autour de plusieurs thématiques :
- Approche globale et comparative du risque majeur en France et au Sénégal (définition, concepts de base, formation, information, etc.) ;
- Problématique, et enjeux des risques majeurs;
- Risques technologiques et risques d’inondation.
- Stratégies de développement d’actions au Sénégal, au Bénin et en France.
Programme de la formation
8 décembre 2011 |
9 décembre 2011 |
10 décembre 2011 |
9h00 ▪ Accueil des stagiaires
9h15 ▪ Ouverture officielle du stage Sylvette Pierron présidente de l’IFFO-RME ; Représentant du CED Sénégal ; Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur ou son représentant ; Jacques Edjrokinto, CED Benin ; Ousmane SECK, AUD 9h30 ▪ Présentation des objectifs de la formation Ousmane Seck, président de l’AUD et Sylvette Pierron, présidente de l’IFFO-RME 10H00 ▪ Présentation des stagiaires Emergence de leurs attentes et de leurs champs de compétences 11H15 ▪ Approche globale et comparative du risque majeur en France et au Sénégal Définitions, prévention, cartographie, protections, surveillance, aménagement, formation, information Evelyne Allain et Jacques Edjrokinto, formateurs risques majeurs |
9h00 ▪ La Protection et les services de secours au Sénégal
Ministère de l’Intérieur du Sénégal 10h00 ▪ Les risques technologiques Typologie et exemples René Racine Gueye et Moussa Sy, formateurs Risques Majeurs de l’AUD 11H30 ▪ Un plan de mise en sûreté pour les établissements recevant du public et les établissements scolaires en particulier. Sylvette Pierron, présidente de l’IFFO-RME |
9h00 ▪ Stratégies de développement d’actions au Sénégal, au Bénin
Table ronde animée par l’IFFO-RME avec des intervenants du CED Sénégal et du CED Bénin, de l’AUD, des représentants des collectivités, de l’éducation nationale, des médias… 10H00 ▪ Présentation de ressources Evelyne Allain, chargée de projet IFFO-RME 10H30 ▪ Travaux en ateliers sur des supports de sensibilisation Jacqueline Gobert, Evelyne Allain, formatrices IFFO-RME 12H30 ▪ Restitution et échanges 12H45 – Clôture |
12h30 Déjeuner |
13h00 Déjeuner |
13h00 Déjeuner |
14h00 ▪ Centre de suivi écologique
Missions et présentation des études relatives aux feux de brousses et inondations 15H30 ▪ Présentation de la situation nationale sur les risques dans le cadre du développement durable Cheick Bamba Dieye + film « Autant en emporte les eaux » sur les inondations de Rufisque |
14H00 ▪ Départ
Visite de sites à risques (collecteur Hlm/ Fann et port autonome de Dakar (PAD) Direction de la protection civile
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Participants
La formation est destinée principalement à des acteurs de structures publiques et privées qui sont directement ou indirectement concernées par les risques majeurs : sapeurs pompiers, agents de la protection civile, responsables d’unités industrielles, chefs d’entreprise, hommes des médias, etc.
N° | Structures | Nombres | Observations |
01 | Croix rouge sénégalaise | 03 | |
02 | Direction de la Protection civile | 02 | |
03 | Agence nationale de l’Aménagement du Territoire | 01 | |
04 | Agence nationale de Développement Municipale | 02 | |
05 | Groupement national des Sapeurs Pompiers | 02 | |
06 | Industries Chimique du Sénégal (ICS) | 01 | |
07 | Port Autonome de Dakar (PAD) | 01 | |
08 | Confédération nationale des Employeurs du Sénégal(CNES) | 01 | Organisation patronale regroupant beaucoup de chefs d’entreprises (industries) |
09 | Conseil national des Employeurs (CNP) | 01 | Organisation patronale regroupant beaucoup de chefs d’entreprises (industries) |
10 | Ville de Dakar | 04 | Collectivité locale la plus importante du pays et très vulnérable |
11 | Direction de l’Environnement | 01 | Chargé de la surveillance des établissements classés (à risque |
12 | Direction de l’Industrie | 01 | Vielle sur la sécurité au travail |
13 | Ministère de l’Economie maritime | 01 | Agence pour la sécurité maritime |
14 | Agence pour la promotion des Investissements (APIX) | 01 | Agence chargée de la réalisation des grands travaux dont beaucoup d’infrastructures ‘routes, échangeurs, etc.) |
15 | Ministère de la santé et de la prévention | 02 | |
16 | Ministère de l’Education nationale | 03 | |
17 | Ville de Rufisque | 01 | |
18 | Commune d’arrondissement de Grand-Yoff | 02 | |
Total | 30 |