L’IFFO-RME fort d’une expérience de plusieurs décennies et de la richesse d’un réseau de professionnels a pris en considération la nécessité d’appréhender la problématique des risques dans un espace dépassant les limites de l’hexagone. Avec le conseil de l’Europe et l’accord ouvert Eur’OPA le champ des réflexions s’est élargi. Le partage d’expériences est apparu nécessaire voire incontournable.
C’est vers l’Afrique francophone que ces actions ont pris corps, l’Afrique est l’une des régions du monde les plus vulnérables aux catastrophes, avec des pertes équivalant au moins à 15 pour cent du produit intérieur brut, les catastrophes et calamités naturelles touchent en moyenne 35 millions de personnes, chaque année, soit environ 13 pour cent de la population.
Les inondations en particulier sont devenues un facteur bloquant au développement harmonieux de ces pays car elles occasionnent des pertes économiques énormes, dégradent l’environnement, créent des crises sociales sans précédent, perturbent le fonctionnement du système éducatif (retard de la rentrée des classes dans certaines zones…).
Un partenariat a donc été envisagé sur la base de personnes formées qui prendront en charge dans leur pays la dynamique adaptée. Les formations nationales de formateurs développées en France annuellement sont ouvertes aux candidats de ces régions mais une collaboration a aussi été envisagée pour développer des formations locales s’appuyant sur des structures existantes et pérennes. Convention avec le CED (centre d’éducation a distance de Cotonou) du Bénin plateforme pilote qui a su rayonner dans la sous région et associer l’IFFO-RME aux évènements signifiants (colloque Béninois post COP 21 préparatoire à la COP 22). Le réseau des CED africain qui fonctionne avec une présidence tournante (actuellement le Mali) est intéressé par l’expérience et demandeur d’une collaboration plus large avec l’IFFO-RME.
Travailler dans un espace euro-méditerranéen c’est aussi penser au delà.
Les formations mises en place depuis 2003 au Sénégal et au Bénin ont donné lieu à la création d’un réseau béninois de personnes-ressource le REBERM, réseau interministériel et inter catégoriel comparable au réseau RMé de l’IFFO-RME. Toutefois l’éducation nationale de ces pays devra faire un effort particulier pour former les enseignants et intégrer ces questions liées aux risques environnementaux dans les cursus scolaires afin de construire dans ces espaces en développement la résilience de la population.
A Dakar une formation a été mise en place en décembre 2011.
Les formations au Bénin sur un rythme annuel se sont mises en place à Cotonou puis à Parakou.
Les objectifs affichés sont :
- Développer une compétence nationale en matière de prévention des risques majeurs ;
- Faire émerger une stratégie de prévention et d’éducation pour faire face aux aléas naturels et technologiques
- Identifier les outils (à adapter) pour démultiplier cette formation ;
- Initier un partenariat solidaire sur la question de la prévention des risques entre les formateurs africains et le réseau français des formateurs « risques majeurs éducation » ;
- Pouvoir un échanges d’expériences et de bonne pratique en matière de prévention des risques majeurs entre formateurs africains (Bénin/ Sénégal).
Les contenus et les modalités de ces formations sont évolutifs et adaptables aux situations locales.
L’IFFO-RME s’enrichit de ces échanges, le regard porté sur la prévention et la gestion des risques s’oblige à prendre en compte des cultures et des situations géographiques et sociétales diverses.
Le partenariat devient solidarité, il s’imprègne d’un humanisme nécessaire dans un contexte de changement climatique.
Les formations
- Bénin
- Cameroun
- Tunisie