Qualité de l’air intérieur dans les établissements scolaires

Réalisé en partenariat avec le ministère de la transition écologique et solidaire, le livret « un bon air dans mon école » est un outil pédagogique et ludique, destiné aux élèves du 1er degré – maternelles et élémentaires – leur permettant de mieux comprendre l’éventualité ou la réalité d’une pollution, de reconnaître les sources de pollution intérieures et extérieures, de savoir comment mesurer la pollution au sein de leur classe mais surtout d’identifier les gestes simples à adopter pour améliorer la qualité de l’air intérieur.

Un capteur Class’air est proposé en complément du livret. Il permet de mesurer le niveau de CO_2, l’humidité, la température et la pression, dans la pièce. Il dispose de trois voyants (vert, orange, rouge) qui alertent en cas de dépassement des seuils de concentration de CO₂ dans l’air.

Ces seuils de dépassement du niveau de CO₂ font référence au décret du 5 janvier 2012 relatif à la surveillance obligatoire de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public sensible tel que les enfants.

Placé dans une salle de classe, ce boitier permet ainsi d’inciter à aérer la classe en cas de besoin mais également de montrer aux élèves qu’une aération régulière de la classe peut suffire à améliorer la qualité de l’air au sein de cette dernière.

Tous les établissements du 1^er degré peuvent participer à la campagne, sur demande auprès de l’IFFO-RME d’un kit comprenant 1 livret par élève et un capteur.

Le livret pédagogique est accompagné d’un guide apportant des commentaires sur chaque page du livret et des propositions d’activités en lien.

– Voyant vert : la pièce n’est pas confinée, les ouvrants peuvent rester fermés en période de chauffe notamment.

– Voyant orange : (plus de 1 000 ppm) : la pièce est légèrement confinée, il est utile d’aérer la classe pour réduire le confinement.

– Voyant rouge : (plus de 1 700 ppm) : la pièce est confinée, il est nécessaire d’aérer pour renouveler l’air de la classe.

Nous passons une grande partie de notre temps dans les espaces clos (école, lieu de travail, logement, transports, lieux publics …) où généralement le renouvellement de l’air intérieur est très inégalement assuré. Dans le cadre d’activités scolaires, les enfants passent près de 80 %[1] de leur temps dans des lieux clos. Dans les écoles, les sources d’émissions de substances polluantes sont nombreuses : air extérieur, matériaux de construction, peintures, meubles, appareils de chauffage, produits d’entretien, matériels utilisés pour les activités (colles, encres, peintures, feutres…).

Les nombreux polluants ont des effets néfastes sur notre santé. Il est donc nécessaire d’apporter des éléments de sensibilisation sur la qualité de l’air intérieur et proposer, le cas échéant de renforcer l’aération qui reste un bon moyen d’améliorer la qualité de l’air intérieur.

Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut favoriser l’émergence de symptômes tels que des maux de tête, de la fatigue, une irritation des yeux, de la gorge ou de la peau, des vertiges, des manifestations allergiques ou de l’asthme[2].

Une bonne qualité de l’air au contraire, a un effet positif démontré sur la diminution du taux d’absentéisme, le bien-être des occupants et l’apprentissage des enfants.

D’autre part, depuis deux ans l’institut propose à ses formateurs une spécialisation sur cette thématique à travers une formation de référents. Les aspects réglementaires, les éléments de langages et pédagogiques sont abordés, permettant in fine d’accompagner l’action dans les établissements scolaires. Vous trouverez les informations sur le lien suivant.

LES MESURES À L’INTÉRIEUR DE L’ÉTABLISSEMENT

Les mesures qui correspondent à la gestion de l’établissement sont variées : emplacement des produits, aération, choix du mobilier, choix du matériel en arts visuels par exemple, les produits d’entretien, etc.).

Quelques exemples non exhaustifs :

• Aérer régulièrement la classe le matin et le soir pendant 10 à 20 mn (été comme hiver).
• Aérer à l’interclasse 3-4 mn si possible.
• Aérer après les activités polluantes au moins 10 minutes (peinture, colle, feutres).
• Repérer les entrées d’air et les grilles d’extraction et faire attention à ne pas les boucher par du mobilier ou de la saleté (poussières).
• Je me dote d’un capteur CO2 pour savoir quand je dois aérer (voyant orange/ rouge).
• J’assure le suivi de la qualité de l’air avec mon capteur pour aérer au bon moment.

Choix du mobilier : il est conseillé de choisir des meubles fait en essences naturelles.

Installation du matériel/ des fournitures :

• Je prévois en amont le déballage et l’installation (3-4 mois avant)
• Je privilégie le montage en extérieur d’une pièce
• J’espace suffisamment l’installation le montage, l’installation et la reprise des classes pour laisser un temps de « dégazage» (de 3-4 mois).
• Pour des meubles neufs ou anciens, j’aère au moins deux fois par jour surtout en hiver quand il y a libération de formaldéhyde avec la chaleur des chauffages sur les meubles.
• Je choisis avec précaution les essences que je décide d’installer, j’évite d’installer des platanes, marronniers, cyprès et autres essences allergènes.
• Je sensibilise le personnel de ménage sur l’aération et à ne pas utiliser de produits trop nocifs pour la qualité de l’air intérieur et à ne stocker que les quantités nécessaires.

Veiller à l’obligation réglementaire des vérifications périodiques : installation d’aération et d’assainissement des locaux de travail (Code du travail R4222-1 à 12 et R4222-20 à 22)

• Système à extraction : vérification annuelle.
• Système à recyclage d’air pollué : tous les 6 mois.

Pour tester votre compréhension, cliquer ici.

S’inscrire à la campagne

Vous êtes enseignants, et souhaitez recevoir des livrets pour vos élèves ainsi que des capteurs ? Vous pouvez compléter le formulaire ci-dessous afin de nous faire parvenir votre demande.

Il suffit d’inscrire l’établissement, en ligne pour recevoir les livrets et le capteur, de préciser le nombre de classes d’une même école pouvant y participer. Le capteur tournera au sein de l’établissement pour une période de prêt de 1 mois, il sera alors installé d’une classe à l’autre.

L’inscription engage l’établissement à signer une charte d’emprunt et de compléter à l’issue de la période d’emprunt un questionnaire d’évaluation et de retourner le capteur à l’IFFO-RME, la semaine qui suit l’emprunt. Pour vous inscrire à la démarche, cliquez ici.

[1] Sources : Ministère de la Transition Écologique

[2] La surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les lieux accueillants des enfants, le rôle des collectivités locales et des gestionnaires des structures privées, ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et le ministère des affaires sociales et de la santé