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Des maraudes pédagogiques sur l'eau et les inondations

Si le terme désuet de « Marauds » exprimait le coquin, le voleur, Xavier Emmanuelli a employé le terme « maraude » pour les équipes mobiles d’aide du SAMU social (dont il était le fondateur) qui sillonnaient Paris « en maraude » pour aller au-devant des personnes vivant dans les rues. Depuis la maraude est fréquemment utilisée dans le milieu humanitaire.

Appliquée au domaine de la sensibilisation environnementale, la maraude pédagogique permet de communiquer en direction d’un public non-captif sur des lieux de passage (plage, marchés, directement sur les voies d’eau (à cayak) dans les parcs naturels…). Les « Marauds de l’eau » est un projet du Réseau Ecole et Nature (REN) dans lequel l’IFFO-RME a souhaité s’associer pour intégrer une entrée « inondations »

Cette technique d’animation s’articule autour de 3 « temps » :

  • L’accroche : le passant est interpellé par une mise en scène (habits, objets et posture de l’animateur, action particulière) pour l’amener à l’échange dans un contexte de proximité.
  • La mise en activité et les échanges : il s’agit de s’adapter au public (jeunes, adolescents, adultes, famille), d’écouter pour échanger en premier lieu ce qui l’intéresse (biodiversité, changement climatique, inondation…), ne pas forcer et adapter la durée de l’échange en conséquence. L’outil contient ensuite une panoplie de supports simples pour passer en quelques minutes une information qui correspond au questionnement de l’individu.
  • La séparation et les prolongements : l’interlocuteur peut repartir avec un document pour aller plus loin.


Echanges et réflexions entre formateurs RMé ont permis d’identifier 5 catégories de messages pour structurer des contenus sur le risque d’inondation à savoir :  

  • La conscience des risques d’inondation ou de submersion marine (en fonction du contexte local).
  • La mémoire et la récurrence des phénomènes versus l’oubli.
  • L’identification des signes observables, précurseurs d’une inondation
  • La diminution de la vulnérabilité par la connaissance des comportements d’urgence ou préventifs y compris relatifs à la vulnérabilité du bâti.
  • Après l’évènement, à quoi faut-il penser pour pouvoir rentrer chez soi ?


Lorsque cette ressource sera finalisée par le REN, une formation des animateurs qui intègrera un volet « inondation » sera développée pour faciliter la prise en main des supports pédagogiques, des techniques « d’accroche » et de médiation.